Blog sur le tourisme communautaire - V Social

Le pouvoir de changer les choses grâce aux voyages : Donner quelque chose en retour

Rédigé par V Social | 26 sept. 2023 14:55:06

 

Comme beaucoup d'entre nous, Gerwin a travaillé toute sa vie, voyageant avec sa femme dès qu'ils le pouvaient. Organisant leurs voyages par eux-mêmes la plupart du temps, ils ont décidé de partir avec Viventura a un moment où ils n’avaient pas le temps de planifier leur prochaine escapade.

C'est au cours d'un voyage avec Viventura que Gerwin a découvert la Fondation V Social, qui soutient des projets de tourisme communautaire. Il a alors souhaité faire partie de ce mouvement.

 


Grâce à V Social, Gerwin a été associé à un projet à La Boquilla, en Colombie.  Ecotours La Boquilla est un projet créé par les pêcheurs pour améliorer la qualité de vie de leur communauté et de l'environnement. Ils utilisent le tourisme pour faire connaître leur culture traditionnelle et protéger les mangroves. En plus de faire visiter l'écosystème, ils invitent les visiteurs à vivre une journée de pêche traditionnelle. Ces activités sont complétées par des cours de cuisine caribéenne et de percussions cumbia. 

Gerwin a passé six mois à enseigner l'anglais aux membres de la communauté de La Boquilla. Nous avons discuté avec lui de son expérience et de la manière dont les voyages peuvent être transformateurs, tant pour les visiteurs que pour les personnes qu'ils visitent.



Pouvez-vous nous dire comment vos voyages vous ont incité à donner quelque chose en retour ?

J'ai visité 66 pays à travers le monde. J'ai toujours remarqué à quel point les populations locales sont amicales et heureuses. Je me souviens particulièrement des gens que j'ai rencontrés au Laos. En termes de paysage, le Venezuela est le plus beau pays du monde que j'ai visité. J'y étais en 1998. La Colombie aussi, est très proche du Venezuela.

Lorsque je préparais notre voyage au Myanmar, j'ai été ému par un commentaire du Lonely Planet. Il y était dit qu'au Myanmar, il est facile d'entrer en contact avec les habitants. À l'époque, le pays était en pleine mutation politique et sociale. En tant que voyageur, j'ai pensé que je pouvais y participer en échangeant des idées avec la population locale. Tout d'abord, en parlant de ce qui se passait au Myanmar, puis en décrivant notre mode de vie, la liberté, la liberté de mouvement et d'autres types de liberté.


Quel est votre lien avec l'Amérique du Sud ? 
Où avez-vous été ?

J'ai visité presque tous les pays d'Amérique du Sud. Ce continent me fascine par ses paysages. Outre les voyages que j'ai organisés moi-même, j'ai participé à deux voyages de groupe avec Viventura, au Brésil et au Paraguay, ainsi qu'au Pérou, en Bolivie et au Chili.

 

Connaissiez-vous les projets de V Social à l'époque ?

Lors des voyages de groupe, nous avons découvert deux projets sociaux. Le premier consistait à visiter une favela à la périphérie de Rio de Janeiro. Là, les enfants participant au projet recevaient de la nourriture. C'était des spaghettis et des haricots noirs - je m'en souviens très bien.
Au Pérou, nous avons visité une école à Arequipa. C'était en 2004.

Et j'ai aussi un lien avec l'Amérique du Sud parce qu'en 2014, nous avons accueilli un enfant colombien de Medellín qui étudiait au Colegio Alemán et qui est venu en Allemagne dans le cadre d'un échange, ce qui nous a permis d'établir une très bonne relation avec la famille colombienne.


Comment avez-vous décidé de faire du bénévolat à l'étranger pendant six mois ?

Après une carrière professionnelle réussie et rentable, je voulais rendre ou partager un peu de mon bonheur. Même si mes options en tant qu'individu sont limitées, les petites actions comptent et je voulais partager tout cela. 

J'ai donc écrit à des organisations pour leur proposer de faire du bénévolat. Cependant, pendant la pandémie, c'était difficile et beaucoup d'entre elles ne voulaient que des personnes dont l'anglais était la langue maternelle et des enseignants qualifiés. Ma femme a alors pensé à Viventura car nous avons visité des projets de V Social pendant nos voyages avec eux. J'ai donc pris contact avec l'équipe de V Social, qui a mis mes compétences au profit des besoins des projets.

Je suis ingénieur, et avec cette expertise spécifique, je n'aurais pas pu apporter l'aide nécessaire. Mais j'ai aussi de très bonnes compétences linguistiques en anglais, ce qui a suscité l'intérêt des participants au projet. Je ne suis pas enseignant et l'anglais est ma deuxième langue. J'ai donc dû me préparer et élaborer un cours de base en anglais.


Y a-t-il eu des défis ou des obstacles pendant votre séjour ? Si oui, comment les avez-vous surmontés ?

Mon plan initial était de rester à Tierra de Yaqchas, dans la Vallée Sacrée au Pérou. En janvier, j'ai atterri à Cuzco. Malheureusement, en raison des conflits politiques dans le pays à l'époque, il n'a pas été possible de commencer à travailler avec Tierra de Yaqchas immédiatement. Il aurait fallu attendre plusieurs semaines avant que je puisse commencer à travailler comme volontaire, du coup, V Social a trouvé un projet alternatif pour moi. Je me suis donc retrouvé à La Boquilla, en Colombie. C'était très spontané. Lorsque je suis arrivé à La Boquilla, j'ai discuté du projet avec Ronnie d'Ecotours et les cours ont été organisés en quelques jours.

Les débuts ont été un peu difficiles car, comme je l'ai dit, je n'ai pas de formation pédagogique. Je donnais huit cours par semaine, ce qui nécessitait jusqu'à 15 heures de préparation, qui a diminué avec le temps. Les cours avaient lieu à la Maison des cultures. J'enseignais à deux groupes : un groupe plus jeune, qui avançait plutôt bien et un autre groupe d’adultes, qui avaient beaucoup plus de mal à apprendre la langue. Mais tout le monde a participé avec enthousiasme. Le groupe était très triste lorsque les cours ont été terminés.

C'était vraiment très amusant. Des amitiés se sont créées et je suis toujours en contact avec certains d'entre eux via WhatsApp. J'y retournerai certainement pour rencontrer à nouveau ces personnes.





Pouvez-vous nous donner un aperçu du village de La Boquilla ?

D'après les informations disponibles sur Internet, 11 000 personnes y vivent, ou 14 000 selon Ronnie. Il y a beaucoup d'enfants qui naissent. Les femmes ont des enfants dès l'âge de 16 ans, et ont souvent entre trois et six enfants. Je pense qu'il y a un besoin urgent d'éducation. La pauvreté à La Boquilla est évidente. Il y a beaucoup de gens qui n'ont pas grand-chose. Ils connaissent bien la nature, mais dans l'ensemble, ils vivent au jour le jour. Ils vivent également dans de petites maisons, parfois à six dans seulement deux pièces.


 

 

Et que pensez-vous du projet Ecotours ?

Je pense que le projet est excellent et qu'il est très utile. Il fonctionne. Ils ont des clients. En tant qu'animateur, Ronnie est capable d'amener des groupes à Ecotours, et il y a aussi des gens qui les trouvent en ligne. Cependant, le site Internet de La Boquilla doit être amélioré pour que davantage de personnes puissent le trouver. 

L'anglais y est limité, ce qui est un problème pour les visites, car elles sont principalement demandées par des personnes internationales. Certains des guides des Ecotours sont plus âgés que moi et il est compréhensible qu'ils aient beaucoup de mal à apprendre l'anglais. C'est pourquoi les cours sont particulièrement utiles pour les guides, car ils pourront proposer leurs visites à un public plus large, ce qui signifie que leurs opportunités pourraient croître de manière exponentielle.

Huit à dix familles participent aux écotours et c'est comme ça qu'elles gagnent de l'argent. Elles ne deviendront pas riches, mais elles auront un revenu.

Les visiteurs réagissent très bien aux activités. Ils peuvent rester occupés pendant plusieurs jours s'ils ont réservé l'ensemble des activités, qui comprennent des cours de percussion, des cours de cuisine et des excursions de pêche. Ecotours jouit d'une bonne réputation et la population locale considère également l'organisation comme un exemple à suivre. Les habitants sont un peu envieux de ceux qui font partie d'Ecotours, et je pense que c'est une bonne chose. Cela les encourage à réfléchir à leur vie.

 

 

L'histoire de Gerwin est un parfait exemple de la façon dont les voyages peuvent être une force pour le bien. Lorsque les voyageurs visitent La Boquilla, ils découvrent la vie dans un village de pêcheurs colombien traditionnel, tout en rendant service à la communauté locale. L'échange de cultures est inestimable et, comme nous le montre Gerwin, il change souvent la vie. 

Laissez-vous inspirer et connectez-vous vraiment au monde ! Le réseau de communautés V Social donne de nombreux exemples de la manière dont le voyage peut devenir un outil pour favoriser le changement social et renforcer l'autodétermination. Participez au mouvement du voyage responsable.